Etudiants, comment savoir gérer un conflit entre voisins ?

Conflits avec ses voisins : comment les gérer ?

De la musique trop forte en permanence ? Une place de parking « piquée » à de multiples reprises ? Des poubelles qui trainent et embaument la cage d’escalier ? À plus forte raison lorsque l’on vit dans un immeuble collectif, les conflits de voisinage peuvent avoir de multiples causes.

Même si toutes ces règles sont à respecter dans le règlement de copropriété ou le règlement intérieur en résidence étudiante, ces abus susceptibles de déclencher une véritable guerre des voisins.

Comment les éviter et les gérer si vous y êtes confronté ? Suivez ces quelques conseils de LOGIFAC.

 

Misez d’abord sur le dialogue et le compromis

Quand bien même vous êtes au bord de la crise de nerfs, votre première arme pour régler un conflit de voisinage est le dialogue. En mode « ça va mieux en le disant », vous pouvez tout simplement commencer par rendre une petite visite au voisin pour lui exposer le problème. Après tout, peut-être n’est-il même pas conscient des troubles causés…

Dans ce cas, quel ton adopter – parce que bien entendu, il n’est pas question de lui hurler dessus ? Montrez-vous calme, posé, et en même temps clair et ferme : l’amabilité est un gage de non-envenimement du conflit.

Faites part de votre gêne, sans vous montrer menaçant, mais tout en sachant que vous êtes certainement dans votre bon droit : concernant le bruit, par exemple, il se transforme en tapage nocturne légalement répréhensible entre 22 heures et 7 heures.

C’est d’ailleurs la première cause des problèmes entre voisins. Un sondage IFOP a ainsi mis en lumière le fait que 86% des Français se disent victimes de nuisances sonores à leur domicile et que les premières de ces nuisances sont les bruits liés aux voisins.

Bref, exprimez votre gêne et essayez de trouver des compromis. Votre voisin adepte du saxophone pourrait commencer à jouer de son instrument à 18 heures plutôt qu’à 22 heures, vous souhaitez être prévenu des nuits de folie organisées dans l’appartement d’en face…

 

Les bruits de comportement sont aussi une nuisance

Si vous n’avez pas la fibre diplomatique, si vous êtes trop timide ou trop en colère pour vous retenir, vous pouvez tout aussi bien écrire une lettre à votre voisin. Contentez-vous, dans un premier temps, d’un courrier simple, la lettre recommandée A/R est l’étape suivante. Là encore, exposez vos motifs de gêne et profitez-en pour rappeler au fautif le règlement de copropriété, à défaut ses obligations légales.

Lorsque vous vivez en résidence étudiante, le gestionnaire est là pour s’assurer que le règlement est appliqué. Parfois, avant même que vous n’ayez à aller voir votre voisin, ce dernier aura été contacter au bureau d’accueil. Si besoin, des courriers en boîte aux lettres ou des affichages seront disposés dans la résidence. Quelles sont les obligations légales ? On a déjà évoqué le tapage nocturne, punissable d’une amende forfaitaire de 68€ dès intervention de la police ou de la gendarmerie. Mais en journée, tout n’est pas non plus permis. On parle alors de bruits de comportement (aboiements, son de télévision, cris…). Pour connaître vos droits, vous devez vous adresser à votre mairie. En effet, les nuisances en journées sont définies, non par la loi, mais par des arrêtés préfectoraux ou municipaux.

La nuisance est caractérisée par l’intensité du bruit, sa répétition et/ou sa durée. C’est donc ce que vous devez mettre en avant dans votre courrier.

 

S’adresser à un tiers, ou mais à qui ?

Bien souvent, les problèmes de voisinage se règlent ainsi d’eux-mêmes, par le dialogue et la conciliation, assorti d’un brin de fermeté. Vous pouvez ainsi rappeler à votre interlocuteur qu’être à l’origine d’un « bruit particulier de nature à porter atteinte à la tranquillité du voisinage » peut lui coûter une contravention de 3e classe, soit 430€ (Article R1337-7 du Code de la santé publique).

Admettons cependant que votre voisin fasse la sourde oreille. Il vous faut passer la vitesse supérieure. Si vous résidez dans une copropriété et que le règlement n’est pas respecté, le plus simple est de s’adresser à votre syndic de copropriété.

Dans une résidence étudiante, vous bénéficiez de l’accompagnement des équipes qui gèrent la résidence. Si vous n’avez pas réussi à résoudre le problème directement, vous pouvez aller les voir pour qu’ils puissent vous aider et faire respecter le règlement.

La dernière solution pour régler un conflit avec un voisin (espérons que vous n’en arriverez pas là !), consiste à saisir la justice. Vous devez cependant passer par un conciliateur de justice avant toute action et cela sera fastidieux. Mieux vaut trouver d’autres solutions pour éviter d’en arriver là !