Quitter son logement étudiant — Démarches et délais

Quelles démarches au moment de quitter son logement étudiant ?

Avec la fin de l’année universitaire, vient pour beaucoup d’étudiants le temps du déménagement : fin d’études, changement de ville ou tout simplement envie de trouver un autre logement. Quelles démarches doivent être effectuées et dans quel ordre avant de rendre les clés ?

Commencer par résilier le bail de l’appartement

Le premier courrier à écrire est celui de la résiliation du bail, à adresser à son propriétaire, à l’agence immobilière ou à la résidence étudiante. Si vous avez loué un logement vide avec un bail classique, vous devez en effet envoyer un préavis 3 mois avant de quitter effectivement l’appartement. Ce délai est raccourci à 1 mois dans les situations suivantes : • Si vous logez dans une location meublée — ce qui est le cas pour les résidences étudiantes, mais un conseil, vérifier votre contrat de location • Si votre logement actuel est situé en « zone tendue », où les locataires ont du mal à trouver un appartement (1) • Si vous déménagez parce que vous avez trouvé un emploi dans une autre ville • Si un problème de santé vous oblige à quitter le logement — un certificat médical est nécessaire Autre situation, vous avez signé un bail étudiant de 9 mois ou un bail mobilité, qui ne sont pas reconduits tacitement. Théoriquement, ce contrat de location prend fin avec l’année universitaire. Sachez tout de même que le préavis pour quitter prématurément son logement est de 1 mois. Et en pratique ? Pour donner votre congé, vous devez écrire une lettre recommandée avec accusé de réception à votre bailleur, ou lui remettre en mains propres. En fonction de votre situation, le site Service Public propose des modèles de lettre. Il vous suffit de recopier en ajoutant vos informations personnelles !

Fermer les compteurs, et autres démarches administratives

Une fois la lettre de préavis reçue, le gestionnaire du logement vous proposera une date pour l’état des lieux de sortie et la remise des clés. Entretemps, différentes démarches administratives vous attendent. Si vous occupez un logement indépendant, vous devez en effet prévenir vos fournisseurs d’énergie (gaz et/ou électricité), d’eau et d’internet de votre départ, et encore résilier votre contrat multirisque habitation.

Les administrations comme les impôts, le service des cartes grises si vous avez une voiture, la sécurité sociale… doivent également être informées de votre départ, mais aussi de votre changement d’adresse. Pour vous simplifier la tâche, vous pouvez faire vos démarches en ligne, regroupées sur un unique formulaire. Pensez également à faire suivre votre courrier en indiquant une nouvelle adresse à La Poste qui se chargera des transferts. Attention, ce service est payant (5,79 €/mois). Enfin, si vous percevez des aides au logement de type APL ou ALS, connectez-vous sur votre espace personnel du site caf.fr pour indiquer votre changement de situation dès qu’il est effectif. Un problème peut se poser si vous n’avez encore trouvé votre nouveau logement : impossible de faire un changement d’adresse sans adresse ! Dans ce cas, donnez l’adresse de l’endroit où vous logerez dans l’intervalle, certainement celle de vos parents.

Stocker ses meubles et ses affaires durant l’été

Vos parents… Justement, leur garage pourra certainement vous être utile pour stocker vos meubles et vos cartons si vous quittez un logement en juin pour n’en reprendre un autre qu’en septembre ou octobre. Évidemment, cela n’est pas possible pour tous. Dans ce cas, vous devez opter pour une autre solution de stockage - à moins que vous ne décidiez de revendre ou de donner vos meubles. Des proches ont peut-être une cave à vous prêter ? En dernier recours, vous pouvez entreposer vos affaires dans un garde-meubles ou un box pendant un, deux ou trois mois.

Vous trouverez assez facilement des professionnels en faisant une recherche sur internet, mais veillez à comparer les tarifs et les formules proposées. Elles dépendent de la taille du box (entre 1 m² et 15 m², voire plus) et de la durée de location. Avantage, cette solution, bien que payante, est sécurisée.

Faire l’état des lieux de sortie et récupérer sa caution

Dernière étape pour quitter votre logement étudiant, faire l’état des lieux de sortie. En quelques mots, le tour du propriétaire ! Ce rendez-vous avec le bailleur ou l’intendant de la résidence se déroule dans un logement vide ou meublé tel qu’il l’était lorsque vous êtes arrivé. Vous devrez donc, entretemps, avoir déménagé. Mais pas seulement… Un grand nettoyage s’impose, mais aussi au besoin la remise en état du logement (remettre en place une prise, boucher les trous…). L’état des lieux est en effet une comparaison, pièce par pièce, entre le moment où vous avez intégré le logement et celui où vous le quittez. Pensez bien d’ailleurs à vous munir de l’état des lieux réalisé lors de votre entrée, que l’on ne vous reproche pas cette grosse tâche sur le mur qui existait déjà, par exemple. C’est ce document qui vous permettra de récupérer la caution versée, à condition que des détériorations ne soient pas constatées. Mais ne vous faites pas avoir non plus : il y a une différence entre détérioration et vétusté ou état d’usure. Des peintures vieillissantes ou des revêtements de sol usés ne sont pas de votre responsabilité. Vérifiez donc avant de signer que l’état des lieux de sortie respecte bien ces droits. Le rendez-vous final est suivi immédiatement de la restitution des clés. Il ne vous reste donc plus, si tout est en ordre, qu’à récupérer votre caution. Le propriétaire a un délai d’un mois pour vous renvoyer l’argent, faute de quoi une majoration de 10 % s’appliquera.