Être locataire, cela entraîne aussi des charges et des frais

Le loyer est certes la part la plus importante de la somme à débourser chaque mois lorsqu’on loue un logement. Mais il faut aussi compter avec un certain nombre de charges, de frais et même de taxes. Comment s’y retrouver et établir un budget logement cohérent ?

Les charges locatives

Elles sont généralement inclues dans le loyer : les charges locatives représentent l’ensemble des dépenses acquittées par le propriétaire, mais dues par le locataire. C’est pourquoi on parle également de charges récupérables. Attention, elles font l’objet d’une régularisation annuelle et peuvent donc être sources de dépenses supplémentaires. De quoi parle-t-on au juste ? Tout d’abord des dépenses liées à l’entretien des parties communes si le logement, nu ou meublé, est situé dans une habitation collective. Cela englobe donc l’intérieur de l’immeuble (frais de personnel et de matériel d’entretien, vide-ordures, tapis…), l’ascenseur s’il y en a un (exploitation, entretien et éventuelles réparations), mais aussi l’extérieur (stationnement, voies de circulation et espaces verts). Les charges locatives concernent également la fourniture d’eau et d’électricité dans les parties communes, voire dans l’ensemble de l’immeuble si, par exemple, le chauffage est collectif. En plus de la fourniture, votre propriétaire peut tout à fait vous réclamer une participation aux frais liés à l’entretien et au traitement de l’eau, ainsi qu’aux menues réparations de type fuites sur des joints. Mais cela s’arrête là ! Le locataire n’est pas redevable des travaux et d’autres grosses réparations. Pour en savoir plus sur ce qui vous incombe ou non financièrement en terme de travaux, consultez notre article ici.

Qu’est-ce que la régularisation des charges ?

On l’a dit, les charges sont, à priori, inclues dans le loyer que vous payez chaque mois. Il ne s’agit pourtant que d’une estimation. Au moins une fois par an, les provisions que vous avez déjà payées sont comparées avec les dépenses effectives, et c’est là qu’intervient la régularisation des charges, dans un sens comme dans l’autre d’ailleurs. Il est possible que votre propriétaire vous doive de l’argent ; Il vous reverse alors le trop-perçu. Si en revanche les dépenses sont supérieures aux provisions, le propriétaire doit vous adresser un courrier un mois avant la régularisation. Celui-ci récapitule la réalité des dépenses classées par type de charges (eau, électricité…), la répartition entre les locataires et une note d’information sur les modes de calculs. Le bailleur doit en outre mettre à votre disposition l’ensemble des pièces justificatives, factures et autres, et ce pendant six mois.

L’exception des charges au forfait

Si vous louez un logement meublé, prêtez attention à votre contrat de bail : il est fort possible qu’il mentionne des « charges locatives sous forme de forfait ». Dans ce cas, la somme est fixe, bien que ré-évaluable chaque année, et il n’y a pas de régularisation possible. Ce type de charges au forfait peut également être appliqué dans le cadre d’une colocation.

Des frais à bien calculer

D’autres frais vont immanquablement venir gonfler votre budget logement. On pense bien sûr à l’eau, au gaz, à l’électricité et à la fourniture d’accès internet. Mais ce n’est pas tout ! L’assurance habitation est un important poste de dépense pour chaque locataire et elle est incontournable (voir notre article à ce sujet). Ces frais peuvent être prévus dans votre budget, renseignez-vous auprès de votre propriétaire ou du précédent occupant des lieux. En tant que locataire, la loi vous impose également de maintenir votre logement en état. Concrètement, cela passe par l’entretien de la chaudière et des autres équipements (radiateurs, ballon d’eau chaude, robinets, gouttières si vous avez un extérieur…). Les petites réparations dues à des dégradations sont également à votre charge, mais certes moins prévisibles. Pour un évier bouché, une poignée cassée ou un interrupteur arraché, c’est à vous de payer la note. En revanche, tous les travaux sur des équipements vétustes ou bien résultant d’un défaut d’installation, ainsi bien sûr que les travaux d’aménagement, sont à la charge de votre propriétaire. Vous avez d’ailleurs tout à fait le droit de demander une réduction de loyer s’il tarde à venir remplacer le ballon d’eau chaude, par exemple.

Les taxes et redevances

Dernière catégorie de dépenses liées à une location : les taxes ! Là encore, elles sont à inclure dans votre budget logement. La taxe d’habitation et la redevance télévisuelle pour ceux qui possèdent un poste sont les deux impôts dont vous devez vous acquitter directement. Lorsque vous vous apprêtez à louer un logement, pensez bien à vous renseigner sur les taux pratiqués dans votre commune pour ne pas risquer de mauvaises surprises à l’automne ! Il existe aussi des taxes inclues dans les charges locatives, à savoir la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et la taxe d’assainissement. Elles sont donc prises en compte par le propriétaire dans le montant du loyer charges comprises.